L'antiproton attendrissant

L'analyse se dévêtirait:

Catégorie: Bobby Watson

La grande somnolence de l’antiproton

by Vanessa Massera

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Pas marre, du vrai monde ordinaire?

by Symon Henry

-symon-

Réflexion d’un mercredi après-midi employé à faire de la mise en page de partitions:

Le cinéma, la télévision, la radio, la littérature, même la poésie, toutes ces sympathiques sphères de la culture d’aujourd’hui sont obsédés par cet être machiavélique et insaisissable qu’on a gentiment affublé de l’étiquettes « Monsieur/madame tout le monde ».

Cette personne-là, c’est votre oncle ou votre tante, sympathique, mais pas trop « smat(te) », pas trop « cultivé(e) », qui s’intéresse un peu à tout, veut comprendre un peu tout, mais sans se prendre la tête avec les détails. Cette personne vit bien, mais sans être trop riche ou trop pauvre, a peut-être des enfants, mais pas trop, a une job qu’elle aime (… mais pas trop), une maison sympathique.

Bref, une personne ordinaire, moyenne.

Mais dites-moi donc qui voudrait se faire traiter de « moyen », « ordinaire ».

M’semble qu’il y a quelque chose d’insultant là-dedans.

D’insultant pour les individus, mais surtout pour notre société. En effet, notre projet de société, en ce moment, consiste à plaire « au monde ordinaire ».

Et si ce « monde ordinaire » n’était pas si « ordinaire » que ça?

Et si on prenait chacun de ces individus et on faisait ressortir son côté EXTRA-ordinaire, dans le sens de « sortant de l’ordinaire ». N’y serions-nous pas tous gagnants?

Du coup, au lieu de demander à la personne « ordinaire et moyenne » ce qu’elle pense de la guerre en Afghanistan ou du nouveau projet d’Armand Vaillancourt, pourquoi ne demanderait-on pas à la personne « ordinaire mais qui s’intéresse à la question de la guerre en Afghanistan » son opinion sur ledit sujet?

Mais bon. Ce qui nous intéresse, c’est la vie quotidienne et le « vrai monde ».

Eh bien pas moi.

Je me fous de la couleur de ma brosse à dent. Encore plus du ralentissement sur la ligne orange qui a fait que je suis arrivé 5 minutes en retard au dépanneur pour acheter une bière ordinaire.

M’semble qu’il y a des choses plus intéressantes.

Et puis ne me répliquez pas qu’il faut voir l’intérêt particulier et le contexte de ces exemples. Parce que, du coup, ils ne sont plus « ordinaires ».

Alors bon. Tant qu’à voir l’extra-ordinaire dans la couleur de ma brosse à dent, pourquoi ne pas s’intéresser plus à l’extra-ordinaire, au génie, à la différence… bref, tout ce qui n’est SURTOUT PAS quotidien?

Et, du coup, se mettre à rêver à des projets extra-ordinaires, lire des livres extra-ordinaires, voir des concerts de musiques contemporaines extra-ordinaires….

Hmmm…. m’semble que…

Du coup, pleuvent les accusations d’élitisme, évidemment.

Mais, m’semble que rendre un peu tout le monde un peu plus « élite », ce serait déjà plus constructif que de rendre un peu tout le monde un peu plus ordinaire…

Femme riche Mursi sur le pied de guerre avec un Ipod

Plus de Gaube!

by Vanessa Massera

Rien à ajouter.

C’est dimanche

by gaube

C’est dimanche, et je m’étais promis de m’engeuler avec Vanessa, histoire de mousser les visites du blog. Je n’ai aucune idée sur quoi, par contre. Pis je l’aime Vanessa. Je ne suis pas qu’un pédent baudelairien gaubesque, je suis un pédent baudelairien gaubesque avec des sentiments.

Une fois j’ai eu le fantasme de mettre des speakers dans des cadavres d’animaux morts pour utiliser leur gorge comme résonateur. Mais bon. J’ai déjà théorisé sur la beauté absolue, et le fait que l’on perçoit le beau à travers notre existence d’humain.

Savez-vous ce qui manque en électro? Des points d’orgues pas fixes. L’électro de concert manque de points d’orgue. De vrais. Pas ceux sur version fixe. Ceux qui changent de durée selon des millions de paramètres et de contextes, et qui ne peuvent se concrétiser que par l’intuition, en concert. Le point d’orgue, c’est l’intuition.

Pensez-vous que je suis devenu accro aux tylénol? J’ai commencé ça cette semaine. J’avais un rhume et mes sinus bouchés me donnaient mal à la tête. Maintenant que j’ai passé 3 jours bien high aux tylénols, je ressens nettement des down, j’ai mal à la tête qu’en j’en ai pas. Il faut dire que mes sinus sont quand même encore un peu bouchés.

J’ai craché mon premier moton vert ce matin. J’ai dis à ma coloc : «Marie-Mich, Marie-Mich! J’ai craché un moton vert!

– Yark, c’est dégeulasse, » répondit-elle.

Ça veut dire que je guéris.

Maintenant que vous êtes dégoutés et que votre esprit est ailleurs, imaginez un point d’orgue. Arrêtez de lire le temps que vous voulez. Maintenant.

Avouez que ça n’a pas dû durer longtemps, sauf si vous êtes très motivé. Si je vous avais écrit un poème très profond, vous auriez sans doute point d’orgué plus longtemps. C’est fascinant, les points d’orgue. Pis ça serait pas compliqué d’en faire, en électro. Suffirait juste de peser sur pause pis sur play une fois de temps en temps (ou autres manœuvres plus fancy de programmation).

C’est vraiment un exutoire, ce texte. Au sens littéral, je veux dire. Ça fait trois motons verts que je crache depuis que j’ai commencé, je vois pas pourquoi j’arrêterais.

J’ai une bonne anecdote à vous raconter. Ça parle de spirale pis de violoncelle. Je lisais une note de programme, dans un concert électro. Ah pis non. Ça me tente pas de vous l’écrire.

Y’a des médiums, comme ça, qui ne sont pas propices à certaines émotions. Y’a deux types d’artistes. Ceux qui prennent les qualités intrinsèques du médium et qui les exploitent, et ceux qui font avancer le médium. Moi, dans le monde des blogues, j’utilise les qualités intrinsèques du médium : j’écris des choses insignifiantes.

Faut jamais que j’essaye la coke. J’ai des down de tylénol, ça va pas bien mon affaire. Je dois vous avouer que je fais des mélanges. Je mix mes tylénol avec du café, méchant bon buzz. On pourrait appeler ça un snowball* du dimanche matin.

Ah oui. J’ai une bonne idée d’engeulade avec Vanessa (fait longtemps j’y ai pas parlé, me demande si a’ va bien. Ça va? Ça bien été ta journée de cours hier? Le cours de trompette pis toute? Scuse moi, faut j’te laisse, j’t’en train d’écrire un article sur le blog.) : ses points de vue sont bien trop précis.

OH! 4e moton!

J’ai établis que la proportion ying yang, c’est 7:3. Y’a 30% de ying dans le yang pis 30% de yang dans le ying. Il y a une marge de 30% à cette proportion. Le pourcentage n’est donc pas fixe à 30%, mais varie de 25.5% à 34.5% (±15% de 30%).

À toutes les fois que j’émet un point de vue, faut le prendre avec un grain de sel. Pis ce grain de sel là équivaut à 25.5% à 34.5% de l’opinion émise.

Pire. Y’a ce que je dis, pis ce que je pense. Je prends position dans mes textes, ou quand je parle, mais mon cerveau, lui, ne prend pas position. Pis de toute façon, prendre position, c’est très cartésien comme façon de penser (je m’en suis même pas rendu compte, mais voilà un exemple concret de ce que je disais au début du paragraphe).

J’avais fait un calcul tordu à partir de mon histoire de 30% de 30% et de bilocalité de ma position par rapport à un sujet qui déterminait mon pourcentage de crédibilité quand j’émets un point de vue. Mais je m’en souviens pu trop. Mon niveau de crédibilité doit donc se rapprocher de 0%.

J’aime ça le dimanche matin. Je vous aime toute la gagne. Bonne journée.

Gaube

* Snowball : coke et héroïne.

Suite à la liste d’épicerie…

by gaube

La faculté d’imaginer, propre au cerveau humain, est incroyable.

Non seulement nous sommes capables de nous imaginer des choses, des situations ou des événements qui n’existent pas, mais nous sommes même capable de les désirer!

Désirer l’inexistant. Incroyable.

Sample Rate

by gaube

Dire de quelqu’un qu’il n’est pas conséquent est souvent une remarque négative, mais ça ne devrait pas. Rien n’est conséquent. Pas les mathématiques, pas la bible, pas la science, et même pas Xenakis! J’aime les incohérences, ça rend la vie plus random. C’est ça, la beauté du vinyle. Les vendeurs de tables tournantes et les audiophiles qui n’ont pas d’oreille vont parler de fréquences ou de sample rate, mais la beauté du vinyle c’est l’imperfection. Ça sonne vivant. À chaque fois qu’on fait jouer un vinyle, le disque ne sonne pas tout à fait de la même façon. Chaque vinyle devient un corps sonore qui se transforme dans le temps. Mais ça nous aura pris le CD pour apprécier le vinyle à sa juste valeur. C’est toujours comme ça. Ça nous aura pris le violoncelle pour apprécier la viole de gambe. On lutte contre les imperfections pour percevoir l’art, mais l’imperfection fait partie de l’art. On ne devrait jamais lutter. C’est fastidieux, et ça nous enlève de l’énergie pour s’extasier.

Mais pas trop.

Liste d’épicerie

by gaube

«D’un point de vue cognitif, tu trouves pas ça extrêmement intriguant, l’action de faire une liste d’épicerie? (Joël était effectivement en train de faire sa liste d’épicerie)
-Euh. Non.
-Mais oui, tu fais une liste exhaustive de tes besoins et désirs. Dans le cadre restreint de l’épicerie, certes, mais quand même exhaustive. (c’est sur le mot exhaustive que j’accrochais ben gros)
-Je sais pas trop. Je l’écris comme ça me vient.
-Ben c’est exactement ça qui est fantastique

Le froncement des sourcils Joël m’aura bien obligé à continuer ma réflexion. Et puis j’ai compris : je suis généralement assez incapable de me faire une liste d’épicerie.

Duct tape

by gaube

Ça m’aura bien pris 22 ans avant de me l’avouer : je ne suis qu’un lâche. Bon. Qu’est-ce que je fais maintenant?

Je suis tanné de la musique «difficile.» Un beau mixage. Des beaux sons de synthétiseurs. Une belle voix qui ne fausse pas. C’est long, tout ça.

Et le fétichisme de la technologie. Le duct tape, c’est bien plus amusant. Si toutes les pièces des voitures étaient collées ensemble au duct tape, l’autoroute ne serait pas cet endroit si prévisible et ennuyeux qu’il est aujourd’hui. Malheureusement, les accidents causent bien souvent la mort. C’est pourquoi on a de la difficulté à percevoir la beauté d’un tibia qui se plie, du feu qui cuit un cadavre, du sang qui crée des formes intéressantes sur l’asphalte, de la chorégraphie d’un survivant estropié. Dans l’absolu, c’est beau, mais malheureusement nous ne parviendrons jamais à apprécier cet absolu : nous sommes confiés à percevoir la beauté au travers de notre existence d’humain. Quel dommage!

Heureusement que le duct tape, en musique, ne cause pas la mort. Dans ce contexte, on peut donc pleinement apprécier sa malléabilité, son ambigüité, sa tragédie (mais pas sa fatalité).

Le duct tape, ça représente la facilité, et peut-être aussi la domination partielle du monde. Quand on a entre les mains une roulette de duct tape, on peut faire coller ensemble tout ce qu’on veut. Un éléphant et un kleen-ex. Un train et Iannis Xenakis. (ah, et trouvez donc vous-même des associations absurdes qui vous font rire, vous avez compris le principe de toute façon).

Y’a aussi le duct tape conceptuel. Mais ça me tente pas de vous l’expliquer. De toute façon, ça ne me tente pas non plus d’approfondir mon raisonnement.

lkasdjhksad

le_visionnaire_v.2

by Vanessa Massera

Un beau salaud. Individualiste exceptionnel, ermite enseveli, sombre connard. Une espèce de pouilleux à moitié timbré qui se cache du soleil pour s’empoussiérer de ses idées saugrenues. Mal fichu, pas propre, bâtard, plutôt perdu, franchement ingrat. Pas présentable en public. Éclopé social, en fait. Ça pue la conspiration. Ça pue la conspiration comme un tyrannosaure dactylique privé de savon dans un vieux poème de Pétrarque. Risible comme un éléphant en plastique qui siffle bêtement quand on l’écrase et qui fait des bulles quand on répète l’action dans l’eau. Lecteur inarrêtable, voyeur imperturbable. Squatteur louche qui paye son loyer quand même. Une espèce de bibitte plus ou moins parasite qui ignore joyeusement le système. Une bibitte indescriptible, pas gluante ni croquante, ni rampante ni volante, ni voleuse, mais latente. Une affaire larvaire qu’on préfère laisser dans un coin. Un citoyen non avantageux, non avantagé, un monstre de maladresse, un cauchemar en société. Une espèce d’hurluberlu sans cadre, un non-classé, un égaré extra-terrestre sans adresse qui paye ses impôts quand même. Un concept flou qui traverse la Grande Muraille de Chine, un spécimen volatile, en somme un courant d’air social qui se permet l’erreur. Il est con, con con, il fait chier l’peuple, mange des conneries, chie des conneries, rêvasse sans faire de profits, il est con. Puis, il décide d’aller faire sécher ses dents ailleurs qu’au sous-sol, sort au grand jour, balance quelques mots et se fait balancer un Nobel.

La voyelle A

by Vanessa Massera

En français, en général, le A est assez infantilisant. Observons les différentes combinaisons avec les consonnes:

  • baba. adj: ébahi. n.m.: sucrerie
  • caca. merde pour pour les enfants
  • dada. activité préférée OU cheval pour les enfants
  • fafa. trop facile
  • gaga. niais
  • haha. rire ironique
  • jaja. jamais navigué OHÉ OHÉÉÉÉÉ
  • kaka. version germanisée de caca.
  • lala. fredonner une comptine légère.
  • mama. apostrophe d’une mère par son bambin.
  • nana. fille, plutôt péjoratif.
  • papa. apostrophe d’un père par son bambin
  • qaqa. (…)
  • rara. chose bredouillée qui n’a pas de sens
  • sasa. tamisé
  • tata. idiot
  • vava.  voir rara.
  • wawa. sourdine à cuivre surtout utilisée dans le swing.
  • xaxa. diminutif de Xavier?
  • yaya. oui-oui anglicisé.
  • zaza. rappelle le zazou.