L'antiproton attendrissant

L'analyse se dévêtirait:

Catégorie: Copinage et publicité

Fil sur lequel je ne peux intervenir mais que je trouve hyper pertinent

by Vanessa Massera

Concert d’oeuvres de Symon Henry

by gaube

Les 24 et 25 mars prochain se tiendront le concert des œuvres du jeune compositeur Symon Henry à la salle intime des productions Berrisque, située au 1671, rue St-Hubert.

Symon est un étudiant au concours en composition au conservatoire de musique de Montréal sous la direction de Serge Provost. Ses amis aiment bien affectueusement qualifier sa musique de harsh, mais il ne sait pas vraiment qu’est-ce que ça veut dire. « Si ça veut dire que mes œuvres sont déstabilisantes et qu’elles ont besoin de plus d’une écoute pour être appréciées, c’est peut-être vrai que je suis un compositeur harsh! »

On se surprendra peut-être alors d’entendre parler Symon de son quatuor à cordes L’heure des sons et des odeurs (Tracés) comme étant une œuvre « par essence, sensuelle. »

« J’ai tenté, dans cette œuvre, d’amener l’auditeur à entendre le son avec un perception brute, un peu comme on sent les odeurs avec notre odorat », dit Symon. C’est donc aux cinq sens qu’il fait référence en nous parlant de sensualité.

La note de programme va comme suit :

« Composée à partir de gestes graphiques, cette pièce est le résultat d’une démarche à la croisée des chemins de la sculpture et du dessin sonore et d’une exploration idiomatique du quatuor à corde comme instrument fusionnel sous l’angle du glissando. Ce dernier élément est considéré non plus comme une simple technique alternative, mais plutôt comme un univers de possibilités sonores à explorer.»

Textures pour une mémoire pour alto solo est une œuvre à forme mobile où l’interprète (Victor Fournelle-Blain) est invité à jouer des fragments éparpillés de natures diverses dans l’ordre de son choix. La pièce tente de « générer un inconfort de ne jamais avoir de suite dans les idées », et évoque l’esprit d’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer. Les différents matériaux sont des archétypes sonores modifiés comme, par exemple, un rigodon algorithmiquement perturbé!

Le quatuor pour piano, violon, violoncelle et clarinette The Favorite Game (masques et interludes) exploite aussi plusieurs approches de la forme. L’œuvre met en musique plusieurs états d’esprits d’un protagoniste qui exprime tantôt sa vraie nature dans les mouvements qui sont nommés interludes, tantôt qu’une facette de sa personnalité dans les autres mouvements que Symon appelle des «masques.» Le titre de l’œuvre fait référence au roman de Leonard Cohen d’où est tiré le dit personnage. Cette pièce, qui est la plus longue du concert (22 minutes), nous présente de très belles harmonies au piano et un mouvement à la clarinette solo qui n’est pas sans nous rappeler un certain Abîme des oiseaux d’Olivier Messiaen, mais dans une approche plus moderne.

Container City est une commande de l’ensemble Guitaretare pour deux guitares et bande. Le début de la pièce présente l’univers très concret de la rue Henri-Julien à Montréal avec ses camions à ordure et ses passants pour ensuite se diriger vers un univers plus ambiguë où les guitares évoquent l’univers abstrait de la musique instrumentale qui se fond aux sons de la ville avec de multiples modes de jeu alternatifs. S’en suit un énorme crescendo qui nous emmène vers une cacophonie soigneusement mise en place pour qu’elle reste agréable à l’écoute!