L'antiproton attendrissant

L'analyse se dévêtirait:

Catégorie: Quelque chose

Ce billet ne changera pas le monde

by Vanessa Massera

Ce billet ne changera pas le monde. Il est aussi fade qu’un billet de blogue qui ne raconte rien. Il est aussi imperceptible qu’un flocon dans une tempête de neige. Il laisse aussi indifférent qu’un courant d’air qui n’a pas lieu.

Ce billet n’a absolument rien à redire, ce billet peut même aller se rhabiller. Il songe d’ailleurs à aller se coucher. Mais il est entêté, ce billet. Sans changer le monde, il veut quand même exister. Comme le flocon veut exister. Et sans le flocon, pas de tempête.

Alors le monde, il est screwed. Parce que le monde, il existerait pas sans ce billet de blogue qui ne le changera pas. Parce qu’il faut de la fadeur et de l’insignifiance dans ce monde pour que, parfois, une roue soit inventée. Puis, quelques siècles plus tard, un bouton à quatre trous.

Mais, ce billet n’a toujours pas plus de valeur qu’un vieux reçu froissé qui a passé par la machine à laver et la sécheuse, et qui a pris la couleur de tes shorts avant de s’émiéter.

Il existe, parfois, dans la vie, certaines choses très inertes, qui ne changent pas le monde, qui ne dérangent personne, et qui n’encombrent pas grand-monde, qui ne puent pas dans la poubelle, mais qui te donnent une excuse pour prendre 40 secondes pour penser à de quoi t’as l’air et qui ne semblent pas valoir la peine d’être partagées.

Mais le monde est screwed s’il pense qu’il peut s’en passer parce que sans cette petite niaiserie, le monde ne serait pas ce qu’il est. Et ça ne changera pas.

Gaube

by Vanessa Massera

Connaissez-vous beaucoup de Fred?

Pendant que je suis astreinte à subir les affres du cycle féminin, je suppose que je vais essayer de me concentrer une fois pour toutes sur quelque chose. Je vais commencer par implorer à mes ovaires la sainte paix christique, si c’est possible, diantre (juron « classy » qui prend aisément la fonction de damn).

Moi, j’en connais des tonnes (des Fred). Parmi eux, trois au moins m’ont été des profs, et deux, de trompette.

On voulait parler de musique. Parlons de musique. Gaube. Compositeur tellement contemporain qu’il est vivant et que si vous lisez ce billet, les chances dépassent pas mal les 70% que vous lui avez déjà adressé la parole. Ou que vous l’avez croisé, ou que vous vivez dans la même ville et vous l’avez sûrement déjà vu en photo. Pour commencer, Gaube, en suédois, en tout cas pour se prononcer «gôbe» comme on le fait tous, ça s’écrirait Gåb. En théorie, Gåb, ça veut rien dire. Sauf que gåbar, là, par exemple, ça veut dire marchabilité. En anglais, on écrirait Gob. Mais en suédois, Gob, c’est écrevisse. Donc, «écrevisse marchable» ? Hmm.

Fred — le mot, là — c’est «paix» en suédois. Comme dans «La mig i fred». Laisse-moi en paix. Cool, hein? Encore PLUS cool! C’est le même mot pour trois langues!! Suédois, danois, norvégien. WOW!

Bref, ce compositeur bien de notre temps a une vie… est-ce que c’est le bon terme? Faut dire, il a un statut bien particulier, il est étudiant. Au conservatoire, qui plus est. Qu’est-ce que ça mange en hiver, un compositeur de conservatoire? Des pinottes, si c’est chanceux. Et en cas d’exception, des radis bio. En gros, Gaube vit quand même dans Outremont et se fait enseigner par le pas pire prestigieux Serge Provost. En plus de ça, il prend des cours de piano avec la formidable réaligneuse de planètes Monique LeBlanc et suit des cours de musique algorithmique et d’orchestration avec son premier prof, puis il fait aussi de l’analyse avec Michel Gonneville, mais a refusé de continuer l’histoire de la musique avec Liette Yergeau. Cela dit, il fait de l’histoire de l’art avec Édouard Lachapelle, aux dernières nouvelles. En plus du cours magique de Jean Landry sur la sonorisation.

 

«Le verbe»

Film de Dreyer qui imite le style de Vilhelm Hammershøj

 

Bon, ça c’est ce qui est de son horaire (en gros, pis là faut compter une fois de temps en temps aller sur internet, foutre le bordel en fessant sur des poubelles pis faire des toiles à la Pollock: grandes dimensions, par terre, sans scrupules).

Après ça viennent les lectures zen et les quelques bières entre autres quelques concerts par-ci par-là. Rassurez-vous, il prend aussi le temps de se laver assez souvent.

À part de (d’)ça, il compose de la musique assez intéressante, du genre le

Bouette Generator 3000

qui génère des sons midi du Général MIDI, Yeah ! Tout ça de façon aléatoire avec des belles images et des patch Max semi crades.

Puis, il peut faire des sacrées jolies affaires pour flûte. Comme La flûte fuit. En plus une cute allitération. Puis la Pièce pour piano sans titre vraiment l’fun malgré son absence de titre !

En passant,  il a déjà fait de l’électro, mais on n’a jamais vraiment entendu ça. Faudra que ça se fasse un jour, je pense.

La douleur est pas vraiment passée. Mais j’ai parlé de musique.

Coup d’éclat !

by Vanessa Massera

En remplacement de la chronique du dimanche de notre Princesse Gaube en retraite d’Internet.

Un aperçu de l’allure princessale gaubesque…

Vårt behov av tröst

by Vanessa Massera

Billet que j’ai écrit en norvégien, retransmis ici parce que Google Traduction est trop succulent.

Notre besoin de consolation

* 09.sep.2010 kl.18: 41 dans la rubrique Livres
* Pas de commentaires

Hier, j’ai lu Jours Stig Mans roman Notre besoin de consolation, déjà sensible de la description qui a été sur le dos du livre. Cette description est, si vous avez attribuée à moi, tout à fait louable … il parle de la grandeur et l’influence, hmm … ce qui me laisse sceptique. Oui, je sais, semble assez Dagerman suédoise, et parle de la façon dont l’homme ne peut vraiment être heureux quand il sait qu’il va mourir tôt ou tard, mais … ack. Il sonne un peu comme ce que je sais (et je sais si peu sur l’artiste suédois) sur la littérature suédoise comme des histoires de Bergman, qui sont tous des malades en détresse, ou plusieurs, ou que ce soit.

Mais quelque chose est profondément ennuyeux pour ce Dagerman dit, il semble que l’espoir n’est qu’une illusion ou si c’est simplement umuligt! Alors, quelle est la vie, si ce n’est pas seulement le désespoir? Ahh …. ce n’est pas quelque chose que je pourrais vivre avec! Quel est le point, de toute façon?

Puis, quand j’ai lu sur un texte qui a une certaine «merveilleux» … J’aime à penser que c’est vraiment en vie … pas désespérée! Mais malgré tout Dagerman est un bon écrivain et qui sait comment se rendre au point. Mais il manque à penser un peu plus sur la vie, seulement.

Version originale:

* 09.sep.2010 kl.18:41 i bøker

* Ingen kommentarer

I går har jeg lest Stig Dagermans novelle Vårt behov av tröst, allerede kjennende beskrivningen som var på bokens baksiden. Denne beskrivning er, om du tillar meg, ganske rosende… det snakker om prakt og innflytelse, hmm… som etterlater meg skeptisk. Ja, visst, Dagerman låter ganske svensk, og snakker om hvordan ingen menneske kan virkelig være glad når han vet at han skal dø før eller senere, men… ack. Han låter litt som hva jeg kjenner (og jeg kjenner så lite om svenske kunster) om svensk litteratur eller sånn, som historier av Bergman, hvor alle er fortvilet, eller mange lider, eller whatever.

Men noe er dypt irriterende med hva Dagerman sier: det låter som håp er bare en illusjon eller det er ganske enkelt umuligt! Altså, hva er livet, om det er ikke bare desperasjon?? Ahh…. det er ikke noe som jeg kunne leve med! Hva er poenget, uansett?

Da, når jeg leser om en tekst at det har en del « prakt » … jeg liker å tenke at det er virkelig levende… ikke desperate !! Men tross allt Dagerman er en bra forfattare og vet hvordan man går til poenget. Men han savner å tro litt mer på livet, bare.

viaVårt behov av tröst (vane).

L’Éloge de Rien dédié à Personne, avec une postface

by Vanessa Massera

Notre cher Gaube, auteur de plusieurs Quelque chose, sera heureux et je l’espère fier d’apprendre que Louis Coquelet, auteur plus ou moins anonyme des années 1730 chez Antoine de Heuqueville, aura écrit L’Éloge de Rien dédié à Personne, avec une postface et aussi, L’Éloge de Quelque chose dédié à Quelqu’un. C’est sur un ton quelque peu pompeux et classique que l’éloge se rédige (du moins celui du Rien), comparant Personne à tout ce qu’il y a de parfait et l’insurmontable Rien à tout ce qu’il y a d’inimaginable. Je vous laisse découvrir la suite. Pour ce qui est de l’analyse, la notice s’en charge assez bien, puis, moi j’suis artiste, pas analyste, fuck it.

Quelque chose #10

by gaube

Je m’excuse en avance à Vanessa. Je prend beaucoup de place, ces jours-ci, sur le blogue.

L’idée de Stocky m’est venue de cette photo-ci. C’est le fond d’écran de mon compte sur l’ordinateur du conservatoire. Les yeux de Stockhausen me font tellement peur, que je m’imagine que ça me force à travailler. Les images qui suivent témoigneront de l’ampleur de l’échec de cette mesure.

Voici donc la suite de mes études sur le n’importe quoi.

Moi aussi je peux faire du n’importe quoi

by Vanessa Massera

Étude de Verres, août 2010

Quelque chose 1 à 9

by gaube

(études sur le «n’importe quoi»)