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by gaube
La chronique du dimanche d’aujourd’hui (qui n’est pas dimanche) porte 5 sous-titres, soit le nombre de chefs d’accusation auxquels Omar Khadr a plaidé coupable.
Pierre Lapointe
Si j’aurai pris tant de retard à ma célébrissime chronique, c’est, entre autre, parce qu’il fallait que je termine mes arrangements pour Pierre Lapointe et le quatuor Molinari.
J’ai entendu celui de Michel Gonneville (un professeur de composition au conservatoire). Harpe. Septolets, quintolets. Harmonie flyée. Super beau.
« Tu ne penses pas que Pierre va avoir de la difficulté à chanter ça?
– Y’a juste à pratiquer.»
(en fait, sa réponse était beaucoup plus nuancée que ça, mais moins drôle)
Je me suis dis que l’une des concrétisations de la maturité en composition, c’est d’oser.
Jujubes + bière
« Ouche, ça scrap tellement le goût de la bière!
– Mais ça rehausse tellement celui des jujubes! »
Hermétisme
« Est-ce que t’es au moins conscient que c’est un niveau d’hermétisme très élevé, ce genre de musique-là où on crie et qu’on tape sur le violoncelle?
– Non, il ne s’en rend pas compte » , répondit Florence à ma place.
Un cri dans une toune. En quoi c’est hermétique?
C’est le même cri que l’on retrouve dans une pièce de théâtre ou dans un film. Le contexte qui est différent, mais c’est le même cri.
L’hermétisme, c’est quelque chose de difficile à comprendre. Or, un cri est beaucoup moins hermétique qu’un do. De toute façon, la musique, c’est toujours hermétique.
Je songeais à la musique pop en prenant ma douche, il y a quelques jours. La musique pop, c’est une convention. Un accord de do dans une toune des Beatles, c’est le même accord de do que dans une symphonie de Mozart. Mais Mozart ne passe pas à CKOI.
Couplet, refrain, bridge ; sujet de paroles récurrentes ; progression d’accords semblables ; bon beat de drum qui groove. Ça nous permet de mieux appréhender ce chaos dans lequel on palpe le beau, parce qu’on ne se retrouve devant un chaos pas entièrement différent de qu’est-ce qu’on a connu avant.
La musique contemporaine, c’est certain que c’est déroutant, qu’on a très peu de points de repère si on en entend pour la première fois. Mais hermétique, pas toujours.
Guantanamo beach
(mille excuses à Alexis Raynault)
À la recherche du temps perdu
C’est un peu paradoxal qu’un livre qui prend autant de temps à lire s’appelle « à la recherche du temps perdu. » Enfin. Voici un passage qui m’a émouvé :
Mais aucun n’aurait été jusqu’à dire : « C’est un grand écrivain, il a un grand talent. » Ils ne disaient même pas qu’il avait du talent. Ils ne le disaient pas parce qu’ils ne le savaient pas. Nous sommes très longs à reconnaître dans la physionomie particulière d’un nouvel écrivain le modèle qui porte le nom de « grand talent » dans notre musée des idées générales. Justement parce que cette physionomie est nouvelle, nous ne la trouvons pas tout à fait ressemblante à ce que nous appelons talent. Nous disons plutôt originalité, charme, délicatesse, force ; et puis un jour nous nous rendons compte que c’est justement tout cela le talent.