Fornication Esthétique
par Vanessa Massera
Fantastique! Gaube se remet lui-même à sa place. Ça me sauve de la salive de clavier.
Je me pose la question, en ce moment, si être artistique en couchant avec quelqu’un est facile à entreprendre.
Qu’entendrions-nous par artistique? Serait-il de faire l’amour esthétiquement? Juste ça, ça me fait rire. On se mettrait à cataloguer le sexe hipster versus le sexe nerd? Hahaha.
Cette interrogation me vient du fait que la dernière recherche qui a mené à ce blogue est justement relation sexuelle artistique.
Est-ce qu’un artiste est toujours artistique? Donc même son acte de faire un bébé est une création tout aussi artistique?
Faudrait-il se donner une « étude de style » pour pratiquer l’artistique dans le sexuel?
Peut-être que cet acte que l’on pourrait qualifier de «vide», sans sentiment, pourrait ne plus l’être s’il est fait avec art.
Je suppose que le sexe à la dogme 95 serait facile à faire.
Je suppose aussi que le sexe est d’emblée baroque (même si…).
Sans tomber dans les clichés de jeux de rôle et de fétiches, pourrait-on essayer de styliser une relation sexuelle, à la manière de… une région, une période, une culture?
Créer ses propres gestes sexuels selon un principe esthétisant?
Y aurait-il donc une masturbation artistique indépendante (ex. pas porno ni industriel)?
Pourrait-on ensuite pousser l’observation, en faire des études et des stages?!
Maîtrise en masturbation mutuelle russe du XIXe siècle, ou encore Certificat en recherche sur l’acte sexuel inspiré du cinéma d’avant-garde, ou Doctorat en enseignement de l’esthétique de l’utilisation d’objets sexuels à travers les époques et les sexes?
Tant de questions auxquelles nous voulons répondre…
Sur ce, est-ce que it’s vraiment more fun to compute, Gaube?
« pourrait-on essayer de styliser une relation sexuelle à la manière de… »
Oui, sans doute.
« Sans tomber dans les clichés de jeux de rôle et de fétiche »
C’est moins certain.
Mais faudrait déterminer si, à une époque/dans un lieu donné/e, certaines pratiques sont des clichés ou juste des réalités. J’imagine que le cliché commence là où la réalité culturelle/historique s’efface au profit du fantasme (au sens de représentation imaginaire de quelque chose, quoi que le double sens me séduise aussi) culturel/historique.